Unesco : le temps des outsiders
Longtemps favori pour succéder au Japonais Koïchiro Matsuura à la tête de l’Unesco, Farouk Hosni, le ministre égyptien de la Culture, semble désormais en ballottage défavorable. Malgré l’enterrement officiel de la hache de guerre avec Israël, il continue de payer le prix de déclarations jugées « antisémites » aux États-Unis et en Europe. « Farouk Hosni ? Un homme affreux », glissait récemment un ancien président français à l’oreille de Simone Veil. Avant l’élection du mois d’octobre, le protégé du président Moubarak va donc devoir passer la surmultipliée pour convaincre la majorité des 58 États membres. D’autant que la menace de deux challengeurs se précise.
La première est l’Autrichienne Benita Ferrero-Waldner, commissaire aux Relations extérieures de l’Union européenne, ex-ministre des Affaires étrangères et ex-candidate à l’élection présidentielle dans son pays. Polyglotte et mariée à l’écrivain espagnol Francisco Ferrero-Campos, elle a notamment permis à l’Autriche de normaliser ses relations avec Israël et contribué à la libération des infirmières bulgares des geôles libyennes. La seconde est l’Équatorienne d’origine libanaise Ivonne A-Baki. Également candidate malheureuse à la présidence, elle a été ambassadrice à Washington, où elle a noué d’excellentes relations avec Hillary Clinton.
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