Opération « Gagner les coeurs »
Limitation des frappes aériennes afin d’éviter les bavures : l’administration Obama change de stratégie.
L’Amérique change son fusil d’épaule en Afghanistan. De l’aveu même du général David Petraeus, commandant des forces américaines dans la région, jamais les violences n’avaient atteint une telle intensité depuis la chute des talibans, fin 2001. Dans tout le pays, en juin, attentats-suicides et tirs de roquettes se sont multipliés. Mohammad Hanif Atmar, le ministre de l’Intérieur, a précisé que 11 des 365 districts étaient sous contrôle taliban et 124 sous leur menace directe, malgré la présence de 90 000 soldats étrangers.
Et cette flambée de violence ne risque pas de se calmer à l’approche de l’élection présidentielle (le 20 août), alors que, de l’autre coté de la frontière, l’armée pakistanaise étend son offensive contre les djihadistes.
La stratégie globale promise par Barack Obama se traduira par l’envoi de renforts (17 000 hommes) et la mise en œuvre des méthodes antiguérilla expérimentées avec succès par Petraeus en Irak. Il s’agit aussi de reconstruire le pays et de gagner la bataille des cœurs.
Nommé en mai à la tête des forces américaines en Afghanistan, le général Stanley McChrystal a annoncé le 22 juin que l’usage des frappes aériennes serait restreint, et même totalement interdit dans les zones peuplées, afin d’éviter les bavures qui dressent la population contre les Occidentaux. Près de 40 % des 2 118 civils tués en 2008 l’ont été par les forces de la coalition.
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