AFD : l’activité progresse pour atteindre 7 milliards d’euros
L’Agence française de développement a financé quelque 7 milliards de dollars d’activité en 2012 dans 648 nouveaux projets. L’Afrique reste la « priorité des priorités ».
D’après un communiqué, en 2012, l’activité de l’Agence française de développement (AFD) a atteint 6,977 milliards d’euros pour financer 648 nouveaux projets. L’activité représente ainsi 33 % de l’aide publique au développement française (contre 21 % en 2008) et 46 % de l’aide bilatérale (contre 30 % en 2008). Une performance en très légère progression par rapport à l’exercice 2011 (6,884 milliards).
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Dans le communiqué, l’Agence précise que l’Afrique reste « la priorité des priorités » avec des financements qui couvrent pas moins de sept secteurs d’activité. En 2012, les deux tiers des financements se répartissent entre les projets d’infrastructures (dont le développement urbain et l’énergie) et le secteur productif. À eux seuls, ces deux secteurs couvrent 68% des autorisations d’engagements financiers.
Ces financements sont accordés sous la forme de prêts souverains (3 milliards d’euros), de prêts non souverains (865 millions d’euros), de subventions (571 millions d’euros) et de garanties et fonds propres (109 millions d’euros).
Stratégies différenciées
En 2012, l’agence a adopté des stratégies géographiques différenciées : dans chacune de ses zones d’intervention, l’AFD concentre son action sur les secteurs prioritaires de ses partenaires. Ainsi, en Afrique subsaharienne, l’AFD finance l’agriculture et les infrastructures avec des prêts bonifiés et l’éducation et la santé avec des subventions. Le continent a reçu le tiers des financements et les deux tiers des subventions et bonifications d’intérêt.
Alors qu’elle a adopté une nouvelle charte d’éthique, l’AFD entend concentrer ses efforts sur des projets favorables au développement durable selon les critères suivants : l’investissement dans des modes de production responsables, la lutte contre la pauvreté et les inégalités, la protection de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique. Selon Dov Zerah, directeur général de l’AFD, l’institution s’est également « dotée d’un cadre exigeant sur la sécurisation financière de ses opérations, en établissant des directives strictes en matière de corruption, de lutte anti-blanchiment, de juridictions non coopératives, de transparence… »
En matière d’impact sur le terrain de ses activités en 2012, l’AFD estime qu’elle a amélioré le système d’alimentation en eau potable pour 1,8 million de personnes, mis en place ou réhabilité les moyens de transport utilisés par 3,2 millions d’usagers des transports collectifs par an, permis la collecte et l’évacuation de déchets solides pour 4,7 millions de personnes, aidé à scolariser 10 millions d’enfants au niveau primaire et 3 millions au niveau collège. Mais elle a aussi participé à la formation professionnelle de plus de 200 000 personnes et lutté contre le changement climatique à travers l’économie de 3,6 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an.
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