Riches éléphants, pauvres gazelles

Publié le 29 juin 2009 Lecture : 1 minute.

Le Club de Paris a organisé, le 25 juin dans la capitale française, une conférence internationale sur l’impact de la crise sur les pays en développement. Dès l’ouverture des débats, Christine Lagarde, la ministre française de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, a donné le ton en citant un proverbe africain : « Quand les éléphants maigrissent, les gazelles meurent. » Et promis aussitôt de ne pas laisser dépérir « les gazelles africaines » en maintenant l’aide française à son niveau de 2008, malgré la baisse de 3 % du produit intérieur brut (PIB). « Il faut à tout prix éviter que la pauvreté s’accroisse sur le continent », a-t-elle ajouté.

La prenant au mot, Donald Kaberuka, le président de la Banque africaine de développement (BAD), a indiqué que, les besoins des pays africains frappés par la crise se chiffrant en dizaines de milliards de dollars, il était « vital » d’affecter de nouvelles ressources à son institution. « Après trois décennies de bonne gouvernance et de croissance, le Botswana a été obligé de recourir à la BAD pour équilibrer ses comptes en lui empruntant 1,5 milliard de dollars. D’autres pays attendent. L’Afrique a besoin d’une réponse globale de la communauté internationale. Elle parlera d’une même voix lors du prochain sommet du G20 à Pittsburgh, aux États-Unis, les 24 et 25 septembre », a-t-il conclu.

la suite après cette publicité

Prenant le relais, Essimi Menye, le ministre camerounais des Finances, a rappelé que les pays africains manquent cruellement de capitaux privés. « À peine avions-nous relevé la tête après vingt ans de réformes que la crise mondiale est survenue. Et les investisseurs sont davantage intéressés par notre sous-sol que par les investissements durables », a-t-il déploré.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires