Ahmadinejad et ses amis
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Accueillie avec scepticisme, voire consternation, par la plupart des pays occidentaux, la « victoire » électorale de Mahmoud Ahmadinejad a été saluée par une poignée de chefs d’État dont l’attachement à la démocratie est pour le moins variable. Les présidents irakien, afghan et syrien, Jalal Talabani, Hamid Karzaï et Bachar al-Assad, ont ainsi envoyé un message de félicitations. Le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais et la Corée du Nord ont fait de même.
Après avoir hésité, Dmitri Medvedev, le chef de l’État russe, a finalement gratifié Ahmadinejad d’un tête-à-tête, lors d’un sommet du « groupe de Shanghai », qui s’est tenu le 16 juin à Ekaterinbourg (Russie). Réunion que la Chine a mise à profit pour saluer à son tour la réélection du président iranien.
Quant au bouillant président vénézuélien, Hugo Chávez, il s’est à nouveau singularisé en téléphonant à son homologue iranien. Ce n’est pas la première fois que le caudillo latino-américain lui manifeste son soutien. Depuis 2004, année de leur première rencontre, les deux hommes n’ont pas tari d’éloges réciproques. Au nom de l’anti-impérialisme. Et, plus prosaïquement, parce que l’Iran et le Venezuela, respectivement deuxième et quatrième producteurs de l’Opep, militent pour une réduction de la production afin de soutenir le prix du baril.
Cependant, Chávez pourrait payer ce nouveau geste d’amitié au prix fort. L’élection de Barack Obama a changé la donne. Les États-Unis ne sont plus ce repoussoir universel qui justifie toutes les alliances. Et les manifestants de Téhéran attirent davantage la sympathie de la rue latino-américaine que les miliciens qui tirent sur la foule. Il est des compagnonnages qu’il faut savoir abandonner à temps.
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