Meurtre dans la ville
La pluie et les vents de sable ont vite effacé les traces de sang de Christopher Languet. La mauvaise impression, elle, demeure. L’assassinat à Nouakchott, le 23 juin, de cet Américain de 48 ans porte un nouveau coup à la réputation du pays après le meurtre de quatre touristes français, le 24 décembre 2007, qui avait entraîné l’annulation du rallye Paris-Dakar.
Languet vivait en famille à Nouakchott depuis 2006. Il dirigeait Noura, une ONG active dans le domaine de l’éducation, « illuminant le chemin de l’espoir et du développement », comme le proclame l’enseigne de ses locaux au Ksar, un quartier commerçant de la capitale. C’est à vingt mètres de cet immeuble, dans une rue sablonneuse, qu’il a été tué de plusieurs balles dans la tête.
Il est 8 heures, Christopher Languet descend de son 4×4 quand deux jeunes en chemise et pantalon, clairs de peau selon des témoins, s’approchent de lui. Ils discutent en hassaniya (la langue locale), haussent le ton, en viennent aux mains. Et lui tirent dessus avant de fuir à bord d’une Toyota, où les attend un camarade.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué l’attentat dans un communiqué dont l’authenticité n’est pas établie. À l’heure où nous mettions sous presse, les pistes du meurtre crapuleux et de la tentative d’enlèvement n’étaient pas exclues.
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