Chasse à l’Indien
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Qui aurait dit que les rues de Melbourne et de Sydney deviendraient un jour un cauchemar pour les étrangers au même titre que celles de Moscou ou de Saint-Pétersbourg ? Depuis un an, les étudiants indiens y ont été victimes de plus de soixante-dix agressions, dont une dizaine depuis le début de ce mois. L’une des victimes a été frappée à coups de tournevis avant de sombrer dans le coma. Une autre, atteinte par un cocktail Molotov, a été brûlée au second degré. Du coup, la communauté est saisie de psychose. Craignant des débordements, la police a violemment dispersé une manifestation convoquée par divers syndicats étudiants. Elle estime que ces attaques ne présentent pas nécessairement un caractère raciste et ne visent les étudiants étrangers que parce qu’ils constituent des « cibles faciles ». Pourtant, elle conseille aux ressortissants indiens de ne pas s’exprimer en public dans leur(s) langue(s) maternelle(s) et d’éviter d’exhiber portables et baladeurs.
L’Australie accueille annuellement plus de 400 000 étudiants étrangers, dont 95 000 indiens. Le Premier ministre Manmohan Singh est personnellement intervenu auprès de Kevin Rudd, son alter ego australien, pour lui demander d’assurer la sécurité de ses ressortissants.
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