La solitude du milliardaire

Publié le 23 juin 2009 Lecture : 1 minute.

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Il est difficile d’être riche en Mauritanie. À Nouakchott, le grand bourgeois – le plus souvent parvenu à ce statut par le commerce – ne trouve ni golf, ni boutique de luxe, ni restaurant ruineux pour satisfaire son appétit de consommation. Ses seules solutions pour dépenser sa fortune in situ : acquérir chez un concessionnaire local un 4×4 de marque allemande (au demeurant fort utile pour affronter les rues cahoteuses de Nouakchott) et faire construire d’imposantes villas, avec terrasse, à Tevragh-Zeina, « le » quartier huppé de la capitale. Les sacs à main, les larges lunettes de soleil griffés Prada ou Gucci et les écrans plats, c’est ailleurs qu’il les achète : à Paris, Dubaï, Las Palmas, Madrid, où il se rend régulièrement, en classe affaires, pour des séjours associant business et vacances. Toutefois, le vrai repos, celui qui ressource, c’est au pays qu’il le prend : dans un campement en brousse, où les journées se passent à méditer, deviser et manger du mouton, rarement accompagné d’alcool dans cette République islamique. Une vie dorée qui, toutefois, dépend des relations que le milliardaire – en ouguiyas – entretient avec le pouvoir présidentiel en place : mieux vaut pour ses affaires que sa tribu soit dans les petits papiers du palais et qu’il ait généreusement participé à la campagne électorale.

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