Au Sahel aussi

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 23 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

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Tout sur les riches

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Depuis quinze ans, Ouagadougou, la capitale du Burkina, dispose de son « ghetto » pour riches : Ouaga 2000, situé à une dizaine de kilomètres du centre-ville. Parfaitement délimité, entre le quartier de la Patte d’Oie et le palais de Kosyam, qui abrite la présidence de la République, ce quartier résidentiel concentre pêle-mêle des dizaines de villas luxueuses appartenant à de hauts responsables politiques ou à des industriels, des établissements hôteliers de grand standing, des restaurants huppés (Le Vert Galant), des cliniques privés (Les Genêts, la Clinique du cœur…) ou encore des sièges de banques. L’apparition de cette oasis de luxe et de calme, dont la verdure luxuriante bénéficie d’un arrosage abondant, a également fait naître de nouvelles habitudes de consommation, avec la fréquentation des galeries marchandes, des instituts de beauté, des salles de fitness ou encore des cours privés pour les enfants de la jet-set burkinabè. Véhicules 4×4 dernier cri, études en Europe ou aux États-Unis pour leurs rejetons, séjours de santé dans ces mêmes pays (voire en Tunisie pour des facilités de visas) font partie des dépenses courantes de ces heureux bénéficiaires de la croissance.

Même schéma à Bamako, au Mali, où les « quartiers de riches » sont cependant plus dispersés. Le premier d’entre eux, celui de l’Hippodrome, date des années 1960-1970. Il a conservé de belles villas, ainsi que des bars et des dancings qui font la réputation de ce quartier chic. Mais les plus riches des Bamakois ont choisi de migrer vers des zones encore plus élitistes. D’abord vers la Cité du Niger, au bord du fleuve, qui concentre de somptueuses villas habitées par des ambassadeurs et des hommes d’affaires de renom, tels Mamadou Coulibaly, patron du groupe de presse Klédu. Mais, compte tenu du manque de place, de nouveaux programmes immobiliers de luxe ont vu le jour au début des années 2000. Désormais, c’est sur la zone de l’ancien aéroport militaire, dite ACI 2000, du nom de l’Agence de cession immobilière chargée du découpage des parcelles, que les nouveaux riches ont élu domicile.

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