Faure renoue avec Berlin

Publié le 22 juin 2009 Lecture : 1 minute.

Quatre jours après son séjour en Italie, où il était venu assister au 12e Forum pour le partenariat avec l’Afrique, Faure Gnassingbé s’est rendu en Allemagne, du 16 au 19 juin. Une visite historique : c’était le premier voyage d’un président togolais dans ce pays depuis 1993, date à laquelle l’Europe avait suspendu sa coopération avec Lomé pour cause de « déficit démocratique ».

L’Allemagne avait très activement milité pour l’adoption et le maintien des sanctions européennes. Entre le Togo et l’ancienne puissance coloniale, les relations sont fortement marquées par l’Histoire et, à l’instar de celles qui lient l’Espagne à la Guinée équatoriale, régulièrement tendues.

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Pour Lomé, Berlin est un bastion de l’opposition, en particulier de l’Union des forces de changement (UFC) de Gilchrist Olympio. Quelques opposants réunis au sein de collectifs ont d’ailleurs critiqué la venue du président Gnassingbé, et une délégation dirigée par l’ancien ministre Alphonse Kokouvi lui a remis un mémorandum sur la situation démocratique du Togo.

Cela n’a pas empêché le chef de l’État togolais de déclarer « vouloir faire table rase du passé » pour « prendre un nouveau départ ». Avec la reprise de la coopération européenne en 2007 et ses visites officielles dans d’autres pays, dont la France en novembre 2008, Faure Gnassingbé clôt à Berlin le cycle de sa légitimation internationale.

La chancelière Angela Merkel, qui a salué son « courage politique », n’a pas pour autant oublié les conditions de son accession au pouvoir, en avril 2005. Elle a appelé de ses vœux la tenue d’un scrutin « libre, démocratique et transparent » pour la présidentielle de février 2010. L’Allemagne s’est engagée à apporter son soutien financier pour l’organisation et la supervision de cette élection, qu’elle juge « très importante ».

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