Courrier des lecteurs

Publié le 24 juin 2009 Lecture : 4 minutes.

Un grand homme à la tête d’une grande nation

– Je voudrais remercier J.A. pour tout ce qu’il fait pour la formation des jeunes Africains, en particulier à propos de la traduction du discours d’Obama au Caire (J.A. n° 2526). On n’avait jamais entendu pareil discours dans la bouche d’un dirigeant du XXIe siècle. À chacun de ses déplacements, Barack Hussein Obama a montré sa grandeur d’âme et d’esprit. La comparaison entre ce discours et celui d’un Nicolas Sarkozy à Dakar est édifiante. Comme on le dit : « Un grand homme montre sa grandeur dans la manière dont il traite les petites gens. » Obama démontre une fois de plus qu’il est un grand homme d’État à la tête d’une grande nation.

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Souleymane Diakité, Treichville, Côte d’Ivoire

BBY, son style et sa culture

– Je m’étais promis de me procurer régulièrement J.A. dès que j’aurais un emploi. Depuis que j’ai été embauché par une institution financière africaine en 2005, je lis régulièrement J.A. et, croyez-moi, je ne regrette pas du tout mon choix. J’en apprécie la qualité des articles. Plus particulièrement, j’ai été séduit par la rubrique « Ce que je crois » de BBY, tant son style et sa culture m’accrochent.

Adama Dosso, Dakar, Sénégal

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Tabac : mortelle hypocrisie

– Votre dossier « L’Afrique malade du tabac » m’a beaucoup ému. Je suis certain que toutes les campagnes antitabac du monde ne réussiront jamais à détourner les fumeurs de leur manie addictive tant que l’hypocrisie des États sera aussi répandue. En effet, le commerce du tabac génère pour tous les gouvernements des rentes fiscales énormes. Je prends l’exemple de mon pays, la Tunisie. La Régie nationale des tabacs et des allumettes est sous la tutelle immédiate du ministère des Finances. Le tabac est vendu partout, de la petite échoppe aux magasins d’alimentation générale, par paquets ou au détail, aussi bien aux adultes qu’aux jeunes enfants « commissionnés » par leur père. Le tabac rapporte gros au gouvernement, qui, paradoxalement, dépense beaucoup pour prendre en charge et soigner les victimes du tabagisme. Aujourd’hui, des rapports alarmants signalent la forte augmentation des maladies liées au tabac, dont la consommation se répand de manière vertigineuse, y compris chez les élèves de l’école primaire. Le tabac n’est-il pas, dans les publicités, synonyme de liberté et de virilité ?

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Sayed Janzi, Hajeb Laayoune, Tunisie

Papa OBO s’en est allé

– Jeune Gabonais et fidèle lecteur de J.A. depuis 2000, je voudrais ici exprimer ma profonde tristesse à la suite du décès de notre très cher président Omar Bongo Ondimba. Papa OBO s’en est allé en nous laissant cet héritage : la paix dont jouissent aujourd’hui les Gabonais et les étrangers vivant au Gabon. Mais je tiens surtout à dire aux Français que le peuple gabonais est suffisamment mature pour pouvoir conserver cette même stabilité. Que la France nous laisse traverser dans le calme cette période de transition afin que, grâce à l’élection présidentielle, nous puissions choisir nous-même celui qui sera à la tête de notre cher pays.

Sylvain Akounga, Libreville, Gabon

Omar Bongo, « victime » de la France

– Que l’âme de la « victime » Omar Bongo repose en paix. Sans vouloir défendre à tout prix le bilan et la mémoire du disparu, je dis « victime » car je constate que l’attitude de la France (par le biais de sa presse), qui a consisté à lâcher puis à lyncher le défunt (à travers la fameuse affaire « des biens mal acquis »), a illustré avec pertinence la mise en garde que nous enseigne la sagesse africaine : « Le pacte entre le pêcheur et le poisson se termine toujours au détriment du poisson. »

Certes, ce n’est un secret pour personne, l’ancienne puissance coloniale a repéré, installé et soutenu Bongo au pouvoir pendant plus de quarante et un ans. Mais que Bongo n’a-t-il pas donné à la France pour mériter qu’on porte atteinte, à quelques jours de son « soir physique », à sa loyauté et à son honorabilité ? N’aurais-je pas raison de penser que le malheur de l’Afrique francophone vient de la survivance du pacte colonial ? Peut-on être élu président et gouverner en Afrique francophone sans servir avant tout, pendant son mandat, les intérêts de la France, et sans être payé, à la fin de son service, en monnaie de singe, c’est-à-dire en ingratitude ?

Patrick Tchicayat, Sevran, France

ATT, père de la démocratie malienne

– J’ai lu avec intérêt l’ensemble des articles contenus dans le J.A. n° 2527. Deux ont particulièrement retenu mon attention. Le premier m’attriste, qui concerne la vie et la mort du président Omar Bongo, à la famille et aux proches duquel je présente mes très sincères condoléances. Le second article, intitulé « ATT ne veut pas jouer les prolongations », me soulage énormément. Le président Amadou Toumani Touré (ATT) nous a habitués à faire ce qu’il dit. Nous lui avons suggéré de se représenter à la magistrature suprême pour la stabilité et le renforcement de la démocratie au Mali, et il y est allé. Nous l’avons soutenu et continuerons de le faire jusqu’à la fin de son second quinquennat. Entré par la grande porte de l’histoire politique du Mali, il y restera comme étant le « père » de la démocratie malienne ayant, avant de partir légalement, révisé la Constitution dans le seul but de la moderniser pour l’adapter le mieux possible aux réalités maliennes.

Yadji Sangaré, Montreuil, France

Silences coupables

– Oui, il faut punir avec la dernière rigueur les auteurs d’actes attentatoires à la vie humaine. Oui, il faut réprimer la criminalité quelle qu’elle soit. Mais à quel prix ? Et comment ? Est-ce au prix d’autres frustrations, germes de nouvelles conflagrations, de nouvelles victimes ? En me référant à l’affaire Hissein Habré (voir J.A. nº 2512), je me demande si l’Afrique n’est pas victime de ses silences coupables et si nous ne devrions pas tous prendre nos responsabilités à temps. Sinon, comment comprendre que la Belgique ait eu envie de jouer au médecin après la mort ? Réveillons-nous frères et sœurs, pères et mères africains ! Nous en sommes capables.

Lagrange Agnankpe Sinmenou, Cotonou, Bénin

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