Burqa : il est permis d’interdire

On va encore beaucoup parler en France du vêtement islamique réservé, paraît-il, aux femmes. Et les débats promettent d’être plus passionnés et confus que jamais. Cette fois, ce n’est pas le voile qui est en cause mais la burqa ou le niqab. Il ne s’agit plus d’un banal fichu qui couvre les cheveux mais d’une ample robe qui dissimule intégralement la femme aux regards concupiscents.

Publié le 22 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

C’est le spectacle dans une ville de province d’une « Afghane » de ce genre qui a indigné un député. Et de réclamer une loi pour interdire le voile intégral. Le Parlement devrait s’en saisir. Les membres du gouvernement prennent position. Telle ministre en charge des banlieues est carrément pour l’interdiction. Son collègue de l’Immigration estime que ce n’est pas le moment. À l’école, note un troisième, l’irruption de la burqa serait une « horreur » !

On nous permettra de ne pas faire dans la nuance. Le passage du voile à la burqa simplifie la question et autorise, sans hésiter, à avoir une position tranchée.

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Il faut dire avec force qu’enfermer une femme dans la prison ambulatoire de la burqa est simplement insupportable. Et aucun musulman ne devrait le supporter. Mais il y a autre chose.

Barack Obama ne trouve rien à redire quand une de ses collaboratrices à la Maison Blanche s’affiche la tête couverte. On ne devrait pas, a-t-il plaidé au Caire, chercher noise aux écolières qui se couvrent les cheveux. Mais on ne voit pas le même Obama accepter une femme « emburqannée » déambuler autour du Bureau ovale. À supposer qu’il se montrerait tolérant, le Secret Service y mettrait bon ordre. Affaire de sécurité élémentaire. C’est aussi vrai dans les lieux protégés du pouvoir que dans l’espace public et les villes. Au temps d’Al-Qaïda et du terrorisme kamikaze, une femme enveloppée dans sa vêture folklorique peut vite se révéler une machine infernale. La vigilance est de mise à Alger ou à Casablanca, à Paris ou à Londres.

C’est une vérité d’évidence. Les musulmans de France et les leaders associatifs qui parlent en leur nom devraient être les premiers à en prendre la mesure. En s’opposant sans finasser au port de la burqa, ils feront l’économie de débats vaseux qui ne font qu’assimiler leurs croyances à l’archaïsme et à l’obscurantisme. L’islam est une religion de paix, d’égalité et de libération de la femme. Ces valeurs n’ont pas peu compté dans l’expansion de la civilisation musulmane. N’en déplaise aux Pharisiens dont parle le Coran.

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