A l’affiche
Fausta
de Claudia Llosa (sortie à Paris le 17 juin)
Un Ours d’or mérité au dernier Festival de Berlin pour ce film étrange et plein de charme. Il évoque dans un style quelque peu surréaliste la vie d’une jeune femme mélancolique : elle est atteinte d’une « maladie » – en fait une dépression – qu’elle aurait attrapée à la naissance par le lait maternel. L’effet, dit-on autour d’elle, du viol de sa mère pendant la terrible guerre civile qu’a connue le Pérou pendant vingt ans, jusqu’aux années 1990.
Les beaux gosses
de Riad Sattouf (sorti à Paris le 10 juin)
En passant de la bande dessinée au grand écran, Riad Sattouf n’a rien perdu de son style corrosif. Et en nous racontant avec drôlerie et justesse comment deux élèves turbulents d’une classe de troisième à Paris, Hervé et Kamel, n’arrivent pas à y faire avec les filles, il nous offre sans doute le meilleur teenage movie français. Une gageure car le genre est fort à la mode ces temps-ci, où de nombreux films scrutent les péripéties des aventuriers de l’âge ingrat.
Soul power
de Jeffrey Levy-Hinte (sorti à Paris le 10 juin)
L’extraordinaire combat de boxe entre Mohammed Ali et George Foreman au Zaïre en 1974 est entré dans l’Histoire. Mais la reconquête réussie de son titre mondial par le légendaire champion poids lourd à cette occasion a occulté un autre événement : un gigantesque festival de musique à Kinshasa présentant les plus grands noms africains et américains de la soul, de Miriam Makeba à James Brown ou BB King, tous alors au sommet de leur forme. La caméra était sur scène mais aussi en coulisse. Et, à l’instar des musiciens, elle était inspirée.
