Les compagnies africaines limiteront les pertes en 2009

Publié le 16 juin 2009 Lecture : 1 minute.

Des pertes de 500 millions de dollars attendues pour les compagnies africaines en 2009. C’est le sombre pronostic lancé par l’Association internationale du transport aérien (Iata) lors de son assemblée générale annuelle, qui vient de se tenir à Kuala Lumpur. Pourtant, l’Afrique résiste mieux que le reste du monde. Après des pertes de 10,4 milliards de dollars en 2008, les 226 compagnies aériennes membres de l’Iata enregistreront de nouvelles pertes cumulées de 9 milliards de dollars pour 2009. Les transporteurs aériens s’enfoncent dans la crise. En mars, l’Iata ne leur prédisait en effet « que » 4,7 milliards de pertes pour cette année. Si la région Asie-Pacifique est la plus touchée (3,3 milliards de dollars de pertes prévues), les puissantes compagnies du Golfe ne sont pas épargnées et verront leurs profits fondre de 1,5 milliard. Dans ce contexte, le chiffre d’affaires mondial reculera de 528 milliards de dollars en 2008 à 448 milliards, un repli de 15 %.

« Il n’y a pas de précédent moderne au ralentissement économique actuel. Il faudra plus de trois ans pour remonter la pente », a expliqué le directeur général de l’Iata, Giovanni Bisignani, qui demande d’accroître la libéralisation du ciel pour donner un peu d’oxygène à un secteur qui entre dans sa huitième année de pertes. Signe de temps plus difficiles, Virgin Atlantic, la marque du milliardaire britannique Richard Branson, vient d’annoncer son intention de céder les 49 % du capital qu’elle détient dans Nigerian Airlines, acquis pour 25 millions de dollars en 2005. Face à un recul annoncé du fret de 7 % et du nombre de passagers de 8 % (180 millions de voyageurs), des compagnies africaines (Air Algérie, RAM…) iront jusqu’à casser leurs prix de moitié pour remplir leurs vols cet été. Le ministre d’État sénégalais Karim Wade, qui a réuni le secteur privé le 8 juin pour l’impliquer dans la relance d’une compagnie nationale, devra batailler pour convaincre des investisseurs.

la suite après cette publicité

Seule exception au marasme : Turkish Airlines. En croissance de 20 % par an depuis 2005, la compagnie affiche un bénéfice de 334 millions d’euros en 2008 (54 millions en 2005) et veut augmenter son offre de 21 % cette année.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires