Enfidha, l’envol avant la mise à l’eau

Publié le 16 juin 2009 Lecture : 1 minute.

C’est confirmé, L’aéroport international d’Enfidha entrera en service en octobre, comme prévu. Il est de ces chantiers titanesques dont les chiffres suffisent à donner le vertige : un terminal de 44 000 m2, une piste d’atterrissage de 3 300 m de long sur 60 m de large, une tour de contrôle de 85 m de haut… Le tout pour 560 millions d’euros et 9 millions d’heures de travail.

Partenariat public-privé

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Fait rare dans la construction d’infrastructures en Tunisie, l’aéroport d’Enfidha est le fruit d’un partenariat public-privé. Maître d’ouvrage, le holding turc Tepe Akfen Ventures (TAV), spécialisé dans la construction et la gestion d’aéroports, a remporté l’appel d’offres début 2007 et lancé les travaux en juillet de la même année. Le groupe exploitera le nouvel aéroport international, ainsi que celui de Monastir, durant quarante ans. « Actuellement, 3 450 ouvriers travaillent sur le chantier, dont l’état d’avancement est de 84 % », explique la direction de TAV, qui confirme l’entrée en service de l’aéroport en octobre et prévoit d’accueillir 800 000 passagers avant la fin de l’année.

Pourtant, en début d’année, le retrait de plusieurs banques commerciales, empêtrées dans la crise internationale, avait fait craindre des retards. Mais TAV est parvenu à convaincre de nouveaux bailleurs de fonds, dont la Société financière internationale (SFI) à hauteur de 135 millions d’euros, la BAD et la BEI, pour 70 millions d’euros chacune.

L’aéroport d’Enfidha aura une vocation principalement touristique et permettra de décongestionner les aéroports de Tunis et de Monastir. Il devrait accueillir 3,5 millions de passagers dès 2010 et 6,25 millions en 2020. Mais il est aussi l’un des éléments d’un projet bien plus vaste de nouveau district industriel. En effet, à 5 km de l’aéroport, un important parc d’activités est en cours de construction et, à 10 km, le chantier d’un port en eau profonde de nouvelle génération – dont le concessionnaire sera choisi dans les prochaines semaines – commencera à l’automne. Le financement global des trois phases prévues est estimé à plus de 1,4 milliard d’euros, dont 490 millions pour la première phase.

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