Tunisie-France, plus que jamais partenaires
« Une entreprise française s’installe en Tunisie tous les cinq jours », soulignait le Premier ministre français, François Fillon, lors de sa visite à Tunis le 24 avril dernier, devant plusieurs centaines d’hommes d’affaires français et tunisiens.
En nombre d’entreprises totalement ou partiellement exportatrices, les Français – dont environ un tiers ont en fait la double nationalité tuniso-française –, viennent en tête, avec 1 212 sociétés, soit la moitié des entreprises européennes présentes dans le pays. La France est par ailleurs le premier client et le premier fournisseur de la Tunisie, avec des échanges commerciaux s’élevant à plus de 7 milliards d’euros par an, plaçant le petit pays nord-africain dans le top 20 des principaux partenaires de l’Hexagone, devant de grandes puissances émergentes comme le Brésil ou l’Inde.
L’année 2008 a été un cru exceptionnel pour le partenariat tuniso-français, avec des IDE en provenance de France en augmentation de 251 %, passant de 161 millions à 564 millions de DT (300,4 millions d’euros), soit un sixième du total des IDE. Surtout, ce partenariat privilégié est passé à la vitesse supérieure, avec une diversification tournée vers les grands projets et l’innovation. La France est en train d’exporter son modèle de pôles de compétitivité vers la Tunisie pour l’aider à migrer vers l’économie de l’intelligence. Ainsi, lors de la visite de Fillon, une convention-cadre sur la formation a été signée, ainsi que des protocoles visant à développer d’étroites relations entre les universités et entre des pôles de compétitivité français et tunisiens dans les domaines des nouvelles technologies, du textile, de l’agroalimentaire et des transports.
Enfin, dans le cadre de l’accord de gestion concertée des migrations et du développement solidaire, la France prévoit de libérer un stock de 9 000 visas par an pour les Tunisiens désireux de venir travailler dans l’Hexagone, dans 77 métiers (hôtellerie, mode, services…). Elle s’est par ailleurs engagée à financer la formation professionnelle avec, notamment, la mise en place de deux centres de formation professionnelle (BTP, soudure et construction métallique) et à soutenir les créateurs d’entreprises afin qu’ils restent au pays.
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