Cercle vertueux

CECILE-MANCIAUX-2024

Publié le 16 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

Ici, point d’attentisme. Après quelques incertitudes, à la fin de 2008, quant à l’impact de la crise sur les projets d’investissements en cours et le maintien du volume des exportations, l’exposé d’ouverture de la 11e édition du Forum de Carthage sur l’investissement, qui se tiendra les 24 et 25 juin à Hammamet, donne le ton : « En quoi la crise internationale constitue une opportunité pour la Tunisie ? » Des centaines d’experts et de décideurs économiques, tunisiens et étrangers, seront fidèles au rendez-vous pour partager un peu de cette singulière recette d’« attractivité soutenable », que certains voisins ont essayé d’improviser, sans succès.

La Tunisie s’est voulue pionnière dans l’attraction des investissements directs étrangers (IDE). Dès les lois de 1972, elle s’est évertuée à encadrer et motiver les entrepreneurs tunisiens et étrangers en créant un environnement juridique, social et politique favorable, en accordant des exemptions fiscales et douanières, en aménageant le pays. En privilégiant, surtout, les investissements durables plutôt que les placements spéculatifs – ce qui réduit considérablement l’impact des crises financières internationales – et en faisant en sorte que les partenaires étrangers, une fois établis chez elle, y restent.

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Résultat, les investisseurs sont venus. Ils prospèrent et étendent leurs activités dans des secteurs où le pays dispose de solides avantages compétitifs, notamment les industries textile, agroalimentaire, mécanique et électronique.

L’intégration croissante à l’économie européenne et internationale est un autre ingrédient majeur de cette alchimie : déjà boosté par l’accord de libre-échange conclu en 1995, le volume des IDE a décuplé depuis janvier 2008, date à laquelle la Tunisie est devenue le premier pays du sud de la Méditerranée à libéraliser les échanges de produits industriels avec l’UE.

Ambitieuse et prévoyante, la Tunisie veut aujourd’hui aller plus loin. En tant que plate-forme industrielle à haute valeur ajoutée dans l’espace euro-méditerranéen, elle souhaite désormais attirer de nouveaux investissements non européens, en particulier asiatiques, pour lesquels elle constitue un tremplin vers d’autres marchés. Et, alors qu’elle caracole en tête des économies les plus compétitives du continent (devant l’Afrique du Sud) et au 36e rang sur 134 au niveau mondial (devant une vingtaine de pays membres de l’UE), la Tunisie veut encore se montrer plus compétitive.

C’est le sens des mesures prises en 2008 par le gouvernement, qui tiennent compte des meilleures pratiques pour répondre aux attentes des investisseurs. Il poursuit aujourd’hui ses efforts d’attraction des IDE avec une nouvelle orientation sur les activités haut de gamme, misant sur de nouvelles niches sectorielles à fort potentiel de croissance (santé, agriculture biologique, environnement), ainsi que sur l’essor qualitatif des filières traditionnelles, qui gagnent en technicité.

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