SOS Racisme dans la tourmente
Après le désastre des élections européennes (voir pp. 56-58), les socialistes français n’avaient vraiment pas besoin de ça ! Dans le cadre d’une enquête préliminaire du parquet de Paris visant Julien Dray, député PS de l’Essonne, et plusieurs de ses proches pour « abus de bien social », cinq membres de l’association SOS Racisme – dont son président, Dominique Sopo – ont été placés en garde à vue, le 9 juin, afin d’être interrogés par des inspecteurs de la brigade financière. Ils ont depuis été remis en liberté.
Ceux-ci semblent reprocher au parlementaire ce qui s’apparenterait à une structure de financement occulte de sa candidature au sein des instances dirigeantes du PS. En cause : les liens financiers étroits entre Dray et SOS Racisme, dont il est le cofondateur, mais aussi la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL). Deux mandataires de la FIDL proches du député ont par exemple encaissé plusieurs chèques émis par leur association et par SOS Racisme pour un montant total de 127 377 euros. À en croire les policiers, ils auraient ensuite versé, toujours par chèque, 102 985 euros à Julien Dray. Celui-ci clame son innocence et souhaite être entendu au plus vite par les enquêteurs, ce qui devrait être le cas avant la fin du mois. Ses explications concernant l’achat, pour 131 000 euros, d’une trentaine de montres de collection sont, elles aussi, attendues avec impatience.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Abidjan convoque le chargé d’affaires burkinabè sur fond d’accusations de déstabil...
- Bénin : comment le putsch contre Patrice Talon devait être financé
- Bénin : Olivier Boko, les sacs de billets et les accusations de complot contre Pat...
- Ce que le Burkina Faso reproche à Serge Mathurin Adou, journaliste ivoirien interp...
- Pourquoi Alassane Ouattara réunit personnellement les caciques du RHDP