Le rapport qui accuse la Banque mondiale

Publié le 15 juin 2009 Lecture : 1 minute.

Le Government Accountability Project (GAP), un organisme américain indépendant, a dénoncé le 11 juin la multiplication des actes racistes, depuis plusieurs années, au siège de la Banque mondiale, à Washington. Des graffitis « Go home », vite effacés, ont en effet été tracés sur les murs du 6e étage, où se trouvent les bureaux du département juridique. « C’est de l’intimidation de type Ku Klux Klan. L’objectif est de faire peur aux gens en leur montrant que l’institution est incapable de les protéger », explique Bea Edwards, directeur du GAP International Program. Il est vrai que le GAP a rendu public un rapport dénonçant, preuves à l’appui, la très faible représentation dans les instances dirigeantes de la Banque des Noirs originaires des États-Unis, d’Afrique et des Caraïbes, ainsi que les inégalités dont ils souffrent en matière notamment de promotion. « Ils sont souvent cantonnés dans des services où ils s’occupent exclusivement de l’Afrique subsaharienne, dénonce Shelley Walden, coauteur du rapport. La Banque lutte de façon “cosmétique” contre la discrimination. Les Noirs sont très peu écoutés quand ils déposent une plainte et doivent fournir la preuve de leurs accusations, ce qui est souvent impossible. Résultat : ils perdent et se retrouvent à l’arrière du bus. » La direction de la Banque n’a pas encore réagi.

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