Le neuf reste un placement sûr
Pas de crise en vue. Au contraire, les prix continuent de grimper dans les secteurs les plus recherchés de la capitale. Et le reste du pays rattrape son retard.
Est-ce le moment d’acheter un bien immobilier en Tunisie, ou est-il préférable de différer cet investissement en tablant sur une baisse du marché ? À en croire les professionnels, rien ne laisse présager un effondrement des prix. C’est même tout le contraire pour certains quartiers : le mètre carré à Sidi Bou Saïd était annoncé entre 1 300 et 1 500 DT (695 à 800 euros) il y a un an (voir J.A. n° 2473), il se retrouve entre 1 800 et 2 000 DT dans la carte ci-dessus. Le résidentiel très haut de gamme en banlieue nord de Tunis (La Marsa, Gammarth, Sidi Bou Saïd) ou à Tunis (Notre Dame, El Menzah IV, Mutuelleville, Alain Savary) reste un placement d’autant plus sûr que les terrains disponibles se font rares et que les prix de l’ancien peuvent atteindre 3 500 DT le m2. Ce qui constitue une exception à la règle générale, qui veut que le neuf se négocie toujours en moyenne 10 % à 15 % plus cher que l’ancien. Mais ses caractéristiques changent. Le semi-collectif (villas jumelées) est en plein essor. C’est le bien de prédilection des jeunes couples primo-accédants.
Les zones les plus dynamiques sont situées entre Tunis et La Marsa, à La Soukra et à Aïn Zaghouan, ou à l’entrée de l’autoroute de Bizerte, comme à Riad El Andalous ou Sabalet Ben Ammar. Dans ces quartiers, les prix, malgré de fortes hausses, restent abordables, évoluant dans une fourchette comprise entre 900 et 1 200 DT le m2. Dans le reste du pays, les zones littorales ont toujours la cote, comme Hammamet, Sousse, Monastir et Mahdia. Djerba, qui avait longtemps été à la traîne, sans doute en raison de son éloignement et de l’abondance des terrains, amorce un mouvement de rattrapage. Sfax est encore presque deux fois moins cher que Tunis. Mais le grand projet de Taparura, qui veut réconcilier la capitale du Sud avec son front de mer, connaît un franc succès.
