La ligne verte

Gestion de l’eau, jardins, centres de collecte et de valorisation des déchets… Ouaga joue les modèles de développement durable.

Publié le 9 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

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Ouagadougou, retour vers le futur

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Pionnière et exemplaire dans la sous-région en matière d’environnement et de développement durable, la capitale burkinabè n’a pas usurpé son surnom de « Ouaga la Verte ». Et ce n’est pas non plus un hasard si elle abrite une école panafricaine d’ingénierie de l’eau et de l’environnement.

Depuis la campagne de reboisement lancée en 1996, 132 000 arbres ont été plantés dans la ville, et la création d’une pépinière municipale est à l’étude. La mairie investit dans les espaces verts sous la houlette de la Direction des aménagements paysagers, créée en 2001 et dirigée par Issa Savadogo. Le coût de cette politique en faveur des espaces verts et de la propreté a fait littéralement exploser les investissements : l’enveloppe qui leur est consacrée est passée de 356 millions de F CFA (543 000 euros) en 2000 à 1,4 milliard en 2007. Sans compter les 50 000 m3 d’eau consommée par an, via des citernes, pour l’entretien des jardins publics. « On nous reproche d’être budgétivores, mais les Ouagalais sont satisfaits de cette amélioration du cadre de vie », explique Savadogo.

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Budgétivore et nécessaire

D’ailleurs, grâce à sa désormais célèbre brigade verte, créée en 1995, Ouagadougou fait pâlir d’envie bien des citadins et élus locaux d’autres villes africaines. Chaque lundi et jeudi, pelles et râteaux à la main, 1 648 femmes (20 en 1995) issues de milieux défavorisés se mobilisent dès l’aube pour nettoyer la capitale, balayant minutieusement des milliers de mètres carrés de bitume. Cette véritable armée de la propreté – dont le budget est passé de 7 millions de F CFA en 1995 à 360 millions en 2008 – a reçu le prix Africité 2003 et a été décorée de l’ordre du Mérite burkinabè.

La propreté de la ville ne serait rien sans une gestion exemplaire de ses déchets. Ouagadougou produit 300 000 tonnes d’ordures ménagères par an et 17 000 tonnes de déchets industriels et biomédicaux (soit 0,57 kg par habitant et par jour). Un chiffre qui, croissance oblige, devrait atteindre les 900 000 tonnes en 2020.

Le Schéma directeur de gestion des déchets (SDGD) a permis de structurer le secteur et de créer, en 2005, un Centre de traitement et de valorisation des déchets (CTVD) d’une superficie de 70 hectares et doté d’une capacité d’enfouissement de 6,1 millions de m3. La collecte est assurée par douze opérateurs privés nationaux (groupements d’intérêt économique et PME), qui emploient 6 000 personnes. Actuellement, 72 % des déchets de la ville sont collectés, dont 7 % recyclés.

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