La justice, Samba et les skinheads

Le procès des assassins de Samba Lampsar Sall, le jeune Sénégalais (né en Russie, où ses parents furent, avant lui, étudiants) abattu d’une balle dans la tête à la sortie d’une boîte de nuit en avril 2006, s’est ouvert le 1er juin à Saint-Pétersbourg, en présence de la mère de la victime et de représentants de l’État sénégalais – lequel s’est porté partie civile.

ProfilAuteur_JeanMichelAubriet

Publié le 9 juin 2009 Lecture : 1 minute.

Les quatorze coaccusés (leur chef a été abattu par la police peu après le crime) sont membres d’un groupuscule d’extrême droite. L’enquête sur la mort de Samba Lampsar Sall a incidemment permis d’établir que ce groupe avait multiplié les exactions contre des étrangers, dans l’ensemble du pays, au cours des années écoulées. En 2008, 110 crimes racistes (dont 52 à Moscou) ont été recensés en Russie par une ONG, le Bureau des droits de l’homme. Ils ont visé aussi bien des Africains que des Caucasiens, des Chinois ou des Latino-Américains. Les autorités paraissent enfin résolues à endiguer cette vague de criminalité, la scandaleuse indulgence dont la justice fait souvent montre à l’égard des skinheads et autres brutes racistes finissant par nuire à l’image de la Russie à l’étranger.

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