« Papounet » aime les oiselles

Les révélations sur ses frasques se multiplient. Mais la popularité de Silvio Berlusconi ne se dément pas.

ProfilAuteur_JeanMichelAubriet

Publié le 9 juin 2009 Lecture : 1 minute.

Ses fanfaronnades sexuelles compulsives et son insistance à apparaître en public – voire sur les listes électorales de son parti – aux côtés d’oiselles microcéphales à peine tombées du nid laissaient présager le désastre. Nous y sommes. Povero Silvio ! Pourquoi le président du Conseil italien, 72 ans, a-t-il assisté à une fête donnée à l’occasion du 18e anniversaire d’une blonde cendrillon napolitaine nommée Noemi Letizia ? Pourquoi lui a-t-il offert un collier en or serti de diamants d’une valeur de 6 000 euros ? Pourquoi cette dernière l’appelait-elle ingénument « papounet » – et pourquoi pas « Père Noël » ? Pourquoi Berlusconi mobilisait-il un avion du gouvernement pour conduire jusqu’à sa luxueuse villa de la côte sarde des bataillons de nymphes à demi nues – comme le prouvent les centaines de photos volées, en mai et décembre 2008, par un paparazzi et récemment saisies par le parquet ?

Harcelé de questions, Berlusconi nie tout en bloc. Mais Veronica Lario, sa future ex-épouse, se montre plus diserte et poursuit de sa vindicte « ces figures de vierges qui, en quête de succès, de notoriété et d’argent, s’offrent au dragon ». Le quotidien La Repubblica multiplie les révélations que l’opposition tente, maladroitement, d’utiliser, tandis que le Vatican fronce ostensiblement le sourcil, rien n’y fait : ses frasques sont tellement dans le (mauvais) goût de l’époque que la cote de popularité de Berlusconi reste stratosphérique : près de 50 % des intentions de vote pour les élections européennes.

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