Grand cirque nucléaire

Pyongyang défie la communauté internationale… en rêvant d’un accord avec les États-Unis.

ProfilAuteur_JeanMichelAubriet

Publié le 2 juin 2009 Lecture : 1 minute.

Étant entendu qu’il n’est ni fou ni suicidaire, que cherche donc Kim Jong-Il ? Du 25 au 27 mai, la Corée du Nord s’est livrée à une série de provocations à l’adresse de la communauté internationale, en violation de toutes les résolutions onusiennes : tirs de missiles de courte portée, essai nucléaire souterrain, relance (probable) des activités de l’usine de production de plutonium de Yongbyon, menace militaire contre la Corée du Sud… De la Chine à la Russie en passant par les États-Unis, le Japon et l’Union européenne, la condamnation a été unanime. Et alors ?

Alors, rien. Le régime de Pyongyang se soucie comme d’une guigne des sanctions internationales, dont seule, ou presque, la population porte le fardeau. Il sait d’autre part que la réplique occidentale restera mesurée par crainte d’une surenchère de la Chine. Et que la condamnation par cette dernière de son vieil allié nord-coréen n’est qu’un trompe-l’œil. Sa seule préoccupation est d’empêcher l’installation de troupes américaines dans la péninsule, ce qui ne manquerait pas de se produire en cas de réunification Nord-Sud.

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La vérité est que tout ce cirque est un message adressé aux États-Unis. Kim menace de se doter d’armes de dissuasion pour obtenir des garanties de sécurité, une aide économique et, surtout, la conclusion d’un traité de paix, en attente depuis… 1953.

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