Des mourchidates marocaines en Amérique

Elles sont trois à avoir fait le voyage. Trois mourchidates (assistantes religieuses) marocaines, récemment diplômées par le Conseil des oulémas (théologiens), à avoir rencontré, fin mai, à Washington, des représentantes des Églises réformées et du rabbinat de New York.

Publié le 2 juin 2009 Lecture : 1 minute.

Objectif de cette visite aux frontières de la religion et de la diplomatie : témoigner de la volonté réformatrice qui anime depuis cinq ans l’islam marocain. Il s’agit d’un des principaux chantiers du roi Mohammed VI, qui, en sa qualité constitutionnelle de Commandeur des croyants, veut promouvoir « un islam sunnite ouvert et tolérant ». La féminisation des cadres religieux est l’une des facettes de cette réforme de l’islam marocain. L’institutionnalisation de la fonction des mourchidates, qui ont un rôle d’encadrement, d’orientation, d’information et de sensibilisation religieuse dans les mosquées mais aussi dans les prisons et les orphelinats, est une expérience inédite dans le monde arabo-musulman. Et c’est pour partager cette expérience que Fatima Zahra Salhi, Nezha Nassi et Ilham Chafik ont détaillé les compétences et responsabilités dévolues désormais à la femme marocaine en matière d’orientation et de conseil religieux en plus de leur action sociale.

Cette réflexion sur le rôle de la femme dans l’exercice « serein et apaisé » des trois grandes religions monothéistes est le fruit d’un étroit partenariat entre le Centre culturel maroco-américain, fondé en 2003 après les attentats islamistes de Casablanca, et l’American Jewish Committee. Discrètement mais sûrement, les femmes s’associent chaque jour davantage dans la gestion des mosquées, des synagogues et des églises. Peut-être une passerelle solide pour un dialogue des civilisations toujours plus menacé par les extrémistes ?

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