La chute du parrain Tsakiris

Publié le 1 juin 2009 Lecture : 1 minute.

La course de l’un des barons présumés de la drogue en Afrique de l’Ouest, plaque tournante du narcotrafic mondial, s’est arrêtée. Le 28 mai, le Mali a extradé vers la France Andrea Tsakiris, de nationalité grecque et française, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par la justice de l’Hexagone.

Réfugié à Bamako au lendemain du décès, le 22 décembre 2008, de Lansana Conté, le chef de l’État guinéen, Tsakiris croyait y être à l’abri. Mal lui en a pris : le Mali n’est pas la Guinée, où il a longtemps eu pignon sur rue, sous la protection d’Ousmane Conté, fils du défunt président, lui-même actuellement emprisonné dans son pays pour avoir parrainé plusieurs réseaux de trafic de drogue.

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Financier présumé des filières qui faisaient transiter par la Guinée et le Sénégal les cargaisons en provenance d’Amérique latine à destination de l’Europe, Tsakiris était recherché depuis le 7 février 2008. Ce jour-là, Le Tonnerre, un navire militaire français, avait intercepté au large de Conakry le cargo Junior, battant pavillon panaméen, transportant 3,2 tonnes de cocaïne.

Son équipage (un capitaine et un chef-mécanicien grecs, six Sierra-Léonais et un Bissau-Guinéen) avait été convoyé jusqu’à Brest et remis à la justice française. Laquelle a, par la suite, mis au jour un important réseau tenu par Tsakiris.

Appréhendé fin mars dernier à Bamako, alors qu’il « se trouvait dans une villa cossue en compagnie d’un grand féticheur censé le protéger contre les arrestations », le parrain grec encourt une lourde condamnation en France.

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