Guerre des licences à Bamako
Décidée en Conseil des ministres le 25 mars, l’ouverture du paysage audiovisuel malien suscite des convoitises. Une loi concernant l’attribution de quatre licences de télédiffusion hertzienne doit être votée en septembre. L’une de ces licences sera réservée à la future deuxième chaîne publique. Pour les autres, quatre candidats sont sur les rangs. Les deux premiers devraient obtenir gain de cause sans problème. Il s’agit d’Ismaïla Sidibé, PDG d’Africable (qui ne possède qu’une licence de rediffusion et ne peut théoriquement pas diffuser sa production), et de l’influent patron de presse Mamadou Coulibaly (Groupe Klédu, bouquet satellitaire Malivision). Pour la dernière licence, la lutte s’annonce serrée entre l’homme d’affaires Mohamed Keïta, beau-fils du président Amadou Toumani Touré (ATT), et Alioune Ifra N’Diaye, producteur audiovisuel de talent et promoteur de la salle de spectacle BlonBa, dont le projet (1 milliard de F CFA) sera ouvert aux petits porteurs maliens à hauteur de 40 %. Les réseaux contre l’expérience ? En dernier ressort, c’est ATT qui tranchera.
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