Courrier des lecteurs

Publié le 26 mai 2009 Lecture : 3 minutes.

Abus de confiance démocratique

– Comment, en plein XXIe siècle, peut-on encore lancer à la face du monde : « Il me faut un troisième mandat car j’ai encore des chantiers à boucler », ou encore « parce que le peuple me le demande » ? Certains poussent même l’absurde jusqu’à prétendre qu’en dehors d’eux personne n’est en mesure d’assumer la plus haute fonction, alors même qu’ils ont éliminé tous les gêneurs en les emprisonnant, en les forçant à l’exil, voire en les assassinant ou, dans le meilleur des cas, en les achetant.

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Par ailleurs, il n’y a pas de grosse différence entre le « guide » éclairé qui tripatouille la Loi fondamentale et un gangster qui braque une banque. De manière générale, toutes les manœuvres pour se maintenir au pouvoir constituent des « abus de confiance » à l’égard du corps électoral et sont assimilables à des coups d’État.â©Il est temps qu’émerge une société civile interafricaine capable de contribuer à l’amélioration de la gouvernance. Il ne faudra compter ni sur les partis de l’opposition, qui, trop souvent, n’ont dans leur viseur que des strapontins en or, ni sur les parlementaires, qui ne manqueront pas de soutenir un usurpateur pour des raisons financières. Pourtant, la « République très très démocratique du Gondwana », comme dit Mamane sur RFI, ne produit pas que des führers se prenant pour le nombril du monde, elle a aussi donné le jour à un Nyerere, un Senghor, un Mandela, un Nujoma, un Diouf, un Konaré et un Kufuor… Qui sont autant de raisons de croire à un avenir ensoleillé.

Ildefonse Ndabalishye, Abidjan, Côte d’Ivoire

Merci aux falsificateurs de l’Histoire

– À tous ceux qui nous dénient le droit à l’Histoire, à tous ceux qui réécrivent l’Histoire et qui veulent que nous nous en remettions à eux pour le destin de nos vies ; à ceux qui veulent nous arracher de notre terre pour nous ancrer ailleurs, dans un statut hybride et aliénant ; et à ceux qui réduisent notre passé à une simple passation de pouvoir, je voudrais dire « merci ». Merci, malgré tout, de nous rappeler notre africanité ; merci de nous rappeler ces pages du passé qu’on voudrait nous faire oublier ; merci de nous rappeler nos grands empires comme nos petits ; merci aussi de faire renaître, finalement, une pensée pour les êtres que vous avez vous-même fait assassiner. Leurs mots rejaillissent en nous et trouvent un écho que l’on croyait perdu.

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Dans toute l’Afrique les jeunes se remettent à lire Lumumba, à repenser à l’Histoire, à ce qu’aurait pu être l’Afrique avec des hommes comme lui. Malgré les tragédies, on retrouve la force de se battre, la force de croire encore en ce continent-mère, en ces peuples si divers mais qui savent s’unir lors des grandes tragédies. Merci à vous, donc, qui, en voulant réécrire l’Histoire, nous rappelez la nôtre. Car bien qu’elle soit écrite par les vainqueurs du jour, vous oubliez que sur notre continent l’Histoire est avant tout orale.

Slim Ben Rejeb, Tunis, Tunisie

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Fou de J.A.

– Je suis gabonais et fou de votre journal, au point de trouver le temps d’attente du prochain numéro de J.A. interminable. En effet, je suis un maniaque de l’information et je trouve dans votre magazine tout ce dont je rêve. Dès lors, mes discussions avec mes copains et ma famille sont des moments de détente incroyable. Tout le monde pense que je suis très cultivé et informé… Ce qui est normal étant donné que ma passion favorite est la lecture de mon magazine préféré. En somme, j’admire le travail de J.A., sa proximité et le rôle d’éducateur qu’il exerce à travers le monde grâce à ses articles passionnants. Merci !

Brice Moussavou Ngoma, par courriel

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