« Rupture » à Phnom Penh
Si les Cambodgiens ne connaissaient pas encore la « stratégie de rupture » chère à Me Jacques Vergès, ancien avocat des combattants du FLN pendant la guerre d’Algérie, mais aussi, entre beaucoup d’autres, du nazi Klaus Barbie ou de l’ancien dictateur serbe Slobodan Milosevic, ils n’ont pas dû être déçus lors du procès des anciens dirigeants khmers rouges, qui se tient actuellement à Phnom Penh, sous le parrainage de l’ONU.
Partant du principe que la meilleure défense, c’est l’attaque, l’avocat français a multiplié palinodies et tentatives d’obstruction, froidement accusé la cour de corruption, puis demandé la remise en liberté de son client, Khieu Samphan, l’ancien chef du « Kampuchéa démocratique ». Ces allégations ayant été jugées « abusives et insultantes », le tribunal menace de l’écarter du procès.
Me Vergès, dont la mère était vietnamienne, a connu Khieu Samphan dans les années 1950, à Paris, où l’un et l’autre fréquentaient les cercles anticolonialistes et marxisants.
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