Un tourisme compétitif
En matière de tourisme aussi, la compétitivité d’un pays peut être mesurée. C’est en tout cas l’ambition du rapport annuel du Forum de Davos, qui s’appuie sur pas moins de 75 paramètres (allant de la qualité du transport aérien, du réseau Internet, des infrastructures hôtelières et routières, au respect de l’environnement, en passant par les taux d’émission de CO2 ou de prévalence du VIH) pour évaluer les avantages comparatifs de 133 pays.
Tant au niveau maghrébin qu’africain, c’est la Tunisie qui tire le mieux son épingle du jeu en se classant au 44e rang mondial. Malgré un recul de cinq places par rapport à 2008, elle devance toujours largement le Maroc, qui rétrograde de la 67e à la 75e place. L’Algérie, quant à elle, n’est que 115e. C’est notamment grâce à la sécurité publique, aux réglementations, à la qualité de ses infrastructures et au coût moyen de ses séjours que la Tunisie maintient son avance continentale. Un touriste dépense en moyenne trois fois moins à Djerba qu’à Marrakech. Mais, et c’est une des limites de cette étude, qui n’est qu’une moyenne d’agrégats, le positionnement haut de gamme ou bas de gamme du secteur n’est pas pris en compte. L’addition de ces chiffres bruts explique aussi sans doute que le Maroc ne coiffe que d’une place l’Azerbaïdjan, ou que des destinations phares comme l’Afrique du Sud (61e) et le Brésil (45e) soient aussi mal classées.
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