Sambi renforce son pouvoir par référendum
Les Comoriens ont dit « oui », le 17 mai, à la réforme de la Constitution. Pour le président de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah Sambi, c’est « une grande victoire pour l’État, la nation et le peuple comoriens ». Une grande victoire avant tout pour lui.
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Cette réforme renforce en effet l’autorité de l’exécutif. Chacune des trois îles composant l’Union était gérée par un président. Dorénavant, ils seront remplacés par des gouverneurs élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans. En plus de cette réduction du champ des compétences insulaires, le président de l’Union s’octroie le droit de dissoudre l’Assemblée et pourra être habilité par celle-ci à légiférer par ordonnance. En revanche, l’Assemblée de l’Union ne pourra destituer le président.
Autre avantage accordé à Sambi, son mandat passe de quatre à cinq ans. L’exercice du pouvoir étant tournant aux Comores, l’île de Mohéli attendra 2011 avant de voir son tour arriver.
Si le « oui » l’emporte avec 93,8 % des suffrages, le taux de participation ne s’élève qu’à 52,7 %. L’opposition, qui a appelé au boycott de ce vote, voit en cette faible participation un désaveu du peuple comorien envers le chef de l’État.
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