En réalité, l’optimisme dont fait preuve le communiqué à propos de l’état de santé d’« OBO » est exagéré, tout comme l’étaient les informations qui le prétendaient à l’article de la mort. Ce qui, selon des sources fiables, est certain, c’est que, le 6 mai, le chef de l’État a été transporté d’urgence, intubé, dans un avion médicalisé français à destination de Barcelone, alors qu’il venait de ressentir les premiers symptômes d’une hémorragie intestinale. Il a aussitôt été hospitalisé dans le service de cancérologie de la clinique Quiron, puis opéré. « On a alors frôlé le pire, confie un proche, mais le chef est désormais sorti de la zone rouge. » Et d’ajouter qu’OBO, qui alterne de longues phases de sommeil (et non d’inconscience) et d’assez courtes périodes d’éveil, a recommencé à s’alimenter seul, à se lever seul et même à plaisanter des rumeurs annonçant son décès.

Entre deux prières, sa fille Pascaline le tient informé des principaux événements. C’est elle qui fait le lien avec l’extérieur – en particulier avec le président français Nicolas Sarkozy et son secrétaire général, Claude Guéant, un moment très préoccupés. Une situation également suivie avec grande attention à Edou, dans le nord du Congo, où se tenaient le 23 mai les cérémonies de retrait du deuil d’Édith Lucie Bongo Ondimba, née Sassou Nguesso. L’illustre veuf, qui n’ignore pas que nul, dans cette partie de l’Afrique, ne croit aux coïncidences, était évidemment absent. Au même moment, de nouvelles rumeurs, concernant cette fois un problème de santé affectant son fils Ali (dont le salon ne désemplit pas de cadres venus lui faire allégeance, au cas où…), enflammaient de nouveau le « village ». Décidément…

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