Accent dans la course à l’export

DBM Maroc, fabricant atypique de la marque de PC, maintient ses ambitions à l’international, notamment en France, malgré la déprime du secteur.

Publié le 20 mai 2009 Lecture : 2 minutes.

Neuf ans pour prendre ses marques et imposer sa marque d’ordinateurs Accent… Face aux géants que sont Hewlett Packard ou Dell, DBM Maroc a su se faire une place et un nom sur le marché très concurrentiel de la micro-informatique. Depuis la création de la marque en 2000, DBM Maroc, qui assemble environ 20 000 ordinateurs par an avec des pièces importées d’Asie et emploie 80 personnes, connaît une croissance annuelle de 25 % en moyenne. La société a enregistré un chiffre d’affaires de 200 millions de dirhams (18 millions d’euros) en 2008. Et elle table sur 250 millions cette année.

Dans les rayons des hypermarchés et magasins spécialisés du royaume, les PC et portables Accent affichent des prix inférieurs de 20 % par rapport aux produits étrangers. L’un des atouts de la marque repose aussi sur un réseau de douze points de service après-vente, ainsi que sur la vente de consommables et périphériques. Accent est la seule à proposer des claviers arabe-français.

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Mais l’export représente également près d’un tiers du chiffre d’affaires de DBM. Hors de ses bases, la société informatique a tenté l’aventure en Afrique de l’Ouest, notamment au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Mais non sans difficulté. « Les grossistes et les entreprises partenaires ne sont pas bien structurés, ils n’ont pas de plans d’action à long terme », explique Karim Maâzouzi, directeur et fondateur de DBM. Quant au Maghreb, la Tunisie pèche par ses procédures administratives, trouve-t-il, tandis que l’Algérie est trop informelle…

C’est en Europe qu’il rencontre ses premiers vrais succès. Et notamment en France, son principal marché à l’export, avec une très belle année 2008 grâce à la vente de 9 000 appareils via des sites marchands spécialisés, tels RueDuCommerce et Cdiscount. Les prix variant de 250 à 400 euros.

Une seconde usine en 2010

Pour accompagner son développement, l’entreprise investit sur son site industriel de Mohammedia dans une seconde unité de production et d’assemblage dont la construction doit s’achever courant 2010. Coût de l’opération : 20 millions de dirhams. « Cette nouvelle unité sera utilisée pour le stockage et la logistique. La seconde chaîne de montage servira pour répondre aux besoins », explique Karim Maâzouzi. La crise économique a frappé le secteur, mais le PDG reste confiant. Déjà parce que le marché marocain fait preuve de résistance. « La crise est là, mais on la sent peut-être un peu moins grâce aux contrats passés avec l’État, notamment dans le secteur de l’éducation », confie Karim Maâzouzi. Et s’il reconnaît que l’activité est en stand-by en France, il est convaincu que la période peut être une opportunité pour les entreprises comme la sienne. Dans une période où les clients sont dans une logique de baisse des prix et avec la disparition progressive des intégrateurs en France, DBM Maroc ambitionne de devenir un sous-traitant pour le marché français. Ses atouts : la compétitivité de son entreprise face au coût de la main-d’œuvre en France et les délais de réactivité au Maroc. « En France, deux ou trois intégrateurs seulement parviennent à survivre. Nous cherchons des places à prendre, et pour cela la période est assez bonne », conclut Karim Maâzouzi. 

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