La France commémore l’abolition de l’esclavage
À l’occasion de la Journée de la mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leur abolition du 10 mai, concerts, colloques et autres manifestations se multiplient en France. Le musée d’Aquitaine à Bordeaux inaugure un nouvel espace d’exposition (750 m2 répartis sur 4 salles) qui retrace l’importance de la traite pour le développement, au XVIIIe siècle, de ce port négrier. Autre ville à avoir bénéficié du commerce de l’esclavage, Nantes accueille l’écrivain martiniquais Édouard Glissant pour un « goûter littéraire ».
Paris ne sera pas en reste avec une dizaine de concerts et de manifestations culturelles, parmi lesquelles le festival Rythmes de la mémoire, qui célèbre, durant tout le mois de mai, l’histoire de la diaspora africaine à travers des spectacles musicaux et des lectures de textes de Léon-Gontran Damas ou de René Maran. Après les soirées du 1er et du 9 mai consacrées à l’Amérique du Sud et à la Caraïbe, celle du 21 mai reviendra sur l’épopée des Africains-Américains. Et, pour clore les festivités, le concert du 22 mai sera dédié à Ouidah et à l’Égypte, « berceau des civilisations », avec la participation du Malien Cheick Tidiane Seck.
À l’origine de ce projet, le chanteur camerounais Franck Biyong (Massak) a tenu à « éviter de tomber dans la revendication et la mise en accusation ». Il s’est, au contraire, inspiré du Mois de l’histoire afro-américaine, qui a lieu tous les ans, en février, aux États-Unis. Et espère ainsi sensibiliser le public français à cette période douloureuse de son histoire.
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