Ca jazze à Ouaga

La dix-septième édition du festival Jazz à Ouaga s’est tenue du 24 avril au 2 mai. Une manifestation qui a réussi à devenir populaire.

Publié le 14 mai 2009 Lecture : 2 minutes.

Avec un budget de 70 millions de F CFA (107 000 euros), la dix-septième édition du festival Jazz à Ouaga organisée dans la capitale burkinabè du 24 avril au 2 mai a tenu ses promesses. Depuis sa création, en 1992, sous l’impulsion du directeur du Centre culturel français (CCF) Georges-Méliès puis de l’association Jazz à Ouaga, dirigée par des passionnés, cette rencontre a permis, cette année encore, d’aligner de grands noms : Didier Lockwood, Cheick Tidiane Seck mais aussi le Cap-Verdien Tcheka. « Nous voulons donner la possibilité aux Burkinabè de voir des artistes renommés à des prix modiques », explique Anselme Sawadogo, président de l’association. Pari réussi.

Grâce à un prix oscillant entre 1 000 et 2 000 F CFA l’entrée, cette manifestation a démocratisé la musique durant dix jours tout en permettant aux centaines de personnes présentes dans la grande salle du CCF – jeunes pour la plupart – de vivre des moments intenses de musique avec notamment le concert d’ouverture du violoniste français Didier Lockwood.

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Sous une chaleur de braise, l’héritier de Stéphane Grappelli a joué des extraits de son nouveau spectacle, Le Jazz et la diva – Opus II, accompagné de sa femme, la soprano Caroline Casadesus. Sa prestation entre jazz, rap et musique classique a soulevé la salle comble sous les envolées de son violon électrique. Bien qu’exténué par ce concert, l’ancien membre de Magma devait dès le lendemain donner la réplique sur des harmonies mandingues au pianiste Cheick Tidiane Seck.

Habituée du festival, la star malienne, qui n’a demandé que 2 000 euros de cachet – un pourboire –, a ponctué chacun de ses morceaux par un : « C’est vraiment dingue d’être ici ! » Ce plaisir évident d’être sur scène en compagnie de Kabine Kouyaté – fils du célèbre griot Kouyaté Sory Kandia – a suffi à conquérir l’auditoire. Des nouveaux talents présentés, Hannes Kies et son groupe Mali Trio Project s’est détaché du lot. Son leader, un jeune Allemand vivant au Mali, capable de passer de la clarinette basse à la flûte peule avec une maîtrise sidérante pour un Européen, a marqué les esprits. On l’aura compris, « jazz » est ici entendu au sens large. Pour les promoteurs de ces journées, il s’agit surtout de présenter sur le continent des artistes de musiques improvisées et contemporaines. Autre défi pour ce festival désormais aussi célèbre que celui de Saint-Louis, au Sénégal : inviter des grands noms de la scène américaine.

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