Zuloga fait le trait d’union entre la Chine et l’Afrique

Une toute nouvelle société ivoirienne ouvre des bureaux sur le continent et à Pékin pour développer les relations entre chefs d’entreprise chinois et africains.

Publié le 14 mai 2009 Lecture : 2 minutes.

Loin des grands deals signés d’État à État entre la Chine et l’Afrique, Zuloga, la nouvelle société ivoirienne de conseil à capitaux 100 % privés, se place sur le terrain des entreprises de taille nationale et des PME dans le but de faciliter les échanges entre chefs d’entreprise africains et chinois. Et c’est avec l’aplomb de la jeunesse qu’elle s’est lancée officiellement à Pékin le 25 avril. « Nous voulons donner de l’Afrique l’image qu’elle mérite, c’est-à-dire dynamique et jeune. Nous avons un continent où 50 % de la population a moins de 20 ans. Les jeunes portent des Nike, ils regardent les mêmes sitcoms que partout ailleurs. C’est un peu injuste de les imaginer tous dans la brousse avec un kalachnikov ou en train de mourir de faim. Ce n’est pas la majorité des Africains », explique Jeannine Ollo-Servat, PDG de Zuloga. Très discrète sur l’origine des fonds nécessaires à la création de Zuloga, la dirigeante dit avoir fait fortune dans la pharmacie et l’import-export de textile avec la Chine.

Pour ouvrir les yeux des industriels chinois sur les possibilités du continent, la société ivoirienne veut leur organiser des visites d’affaires avec des entreprises africaines susceptibles de les intéresser. « Nous avons de nombreuses opportunités dans les infrastructures ou l’agroalimentaire, mais il nous manquait un interlocuteur fiable. Nous avions besoin d’une structure, implantée en Chine, qui nous aide à conclure des contrats », se réjouit Guy M’Bengue, le président de l’Association pour la promotion des exportations de Côte d’Ivoire. « Si, par exemple, le Mozambique a besoin de tracteurs, nous les avons », confirme de son côté Zheng Zhi Hua, qui siège au Conseil chinois pour la promotion de l’agriculture.

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Pour s’imposer, Zuloga a investi plusieurs millions d’euros pour disposer de bureaux à Abidjan, Johannesburg, Le Caire, Addis-Abeba, Niamey, Douala et en Chine, dans un immeuble flambant neuf, près de la place Tiananmen. L’entreprise ivoirienne a également débauché des pointures, comme Chantal Ekwe Bell, la directrice financière, qui a travaillé pour First Boston et Standard Chartered en Afrique. Un pôle culturel dédié à l’art africain édifié en plein Pékin doit compléter le dispositif de conquête du marché chinois. Ouvert en juin, il veut être le cadre idéal où, entre bières kényanes et vins d’Afrique du Sud, les industriels africains et chinois discuteront business.

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