Mutombo quitte les parquets
Victime d’une blessure, le basketteur congolais Jean-Jacques Dikembe Mutombo annonce qu’il prend sa retraite, après dix-huit ans d’une flamboyante carrière.
Publié le 14 mai 2009 Lecture : 2 minutes.
Contraint et forcé par une blessure au genou droit survenue lors des play-off, Jean-Jacques Dikembe Mutombo, 42 ans, a annoncé le 22 avril qu’il mettait un terme à sa longue et riche carrière. La retraite de cette légende africaine du basket-ball américain intervient au bout de dix-huit années d’une carrière au palmarès éloquent. Sacré à quatre reprises joueur défensif de l’année, l’un des deux meilleurs « contreurs » de l’histoire de la NBA a également participé à huit All-Star Game et a disputé 1 196 matchs, avec une moyenne de 9,8 points, 10,3 rebonds et 2,7 contres. Le pivot congolais de 2,18 m pour 120 kg sera probablement le deuxième Africain, après le Nigérian Hakeem Olajuwon, à immortaliser son empreinte sur le Basketball Hall of Fame, le panthéon du basket situé à Springfield, dans le Massachusetts.
Singulier destin que celui de ce gamin né dans un quartier pauvre de Kinshasa, non loin du « Marché aux chiens ». Parti à la conquête du monde grâce à une bourse d’études qui lui a ouvert les portes de l’université américaine de Georgetown, l’étudiant, décrit par ses entraîneurs comme appliqué et rigoureux, va vite devenir une vedette des parquets. Repéré aux Draft (tournoi universitaire servant au recrutement des jeunes talents) de 1991, il signe son premier contrat professionnel chez les Nuggets de Denver, la franchise du Colorado. Il n’arrêtera plus de tourner d’État en État, passant par les Atlanta Hawks, les Knicks de New York, les Nets du New Jersey, les Chicago Bulls, avant de finir chez les Houston Rockets, qu’il rejoint en 2004.
D’origine modeste, « Mont Mutombo » n’a pas oublié d’où il vient. Il est à l’origine de la construction de l’hôpital Biamba Marie Mutombo, situé sur la commune de Masina, à Kinshasa. Le projet, qui a été financé sur fonds propres à hauteur de 20 millions de dollars par le basketteur, est l’aboutissement d’un engagement humanitaire de longue durée. En 2001 déjà, le trophée NBA de la citoyenneté, qui récompense les joueurs les plus charitables, lui a été décerné. La ligue professionnelle américaine ayant décidé d’en faire le lauréat 2009, il sera le premier joueur à avoir remporté deux fois ce trophée du cœur.
