Fabien Singaye : « Je suis un homme transparent »
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S’estimant mis en cause dans son « intégrité » et sa « probité » par un « Confidentiel » paru dans le no 2518 de J.A. et intitulé « Le mystérieux M. Singaye », l’ex-diplomate rwandais Fabien Singaye, 51 ans, actuel conseiller spécial du président centrafricain, François Bozizé, nous a fait parvenir la réponse que voici :
« En effet, j’occupais les fonctions de deuxième secrétaire à l’ambassade du Rwanda en Suisse au début des années 1990. J’ai accompli avec dignité mon devoir de citoyen rwandais dans le cadre de ma mission diplomatique et sans jamais omettre de préserver les intérêts de la nation rwandaise et de toute sa population.
Oui, j’étais effectivement en contact avec Elie Sagatwa, secrétaire particulier du feu président Habyarimana, dans le cadre de mes fonctions. Pourtant, il est faux de dire que je l’alimentais en informations de toutes sortes sur l’opposition tutsie.
J’étudiais l’état de la coopération bilatérale entre la Confédération helvétique et le Rwanda. Je rédigeais des rapports portant sur la diaspora rwandaise en Suisse dans sa globalité, relatifs à des domaines divers et variés, en passant de l’agriculture au monde universitaire.
Oui, j’ai servi d’interprète au juge français Jean-Louis Bruguière. Étant donné que je ne l’ai jamais nié, il est parfaitement inutile de citer le quotidien belge Le Soir. Cela dit, de quels témoins parle-t-on ? Quels propos ai-je traduits des témoins interrogés ?
Oui, je suis le gendre de M. Kabuga ; mais quel lien autre que celui de parenté peut-on raisonnablement établir ? Par ailleurs, est-il nécessaire de rappeler que M. Kabuga est présumé innocent ?
Il faut cesser de jeter l’opprobre sur l’ensemble des Rwandais ayant travaillé pour le gouvernement Habyarimana. Je pense qu’il serait plus constructif de commencer, enfin ! une étude sérieuse et objective des tragiques événements survenus au Rwanda afin d’ouvrir de nouvelles perspectives pour le peuple rwandais, qui n’a déjà que trop souffert. »
NDLR : M. Singaye ne dément donc aucune de nos informations, mais conteste leur interprétation. Précisons que la teneur de certains « rapports portant sur la diaspora rwandaise en Suisse » qu’il a eu à rédiger pour le compte du président Habyarimana – et dont J.A. détient copie – démontrent clairement que l’information sur les activités de l’opposition rwandaise en exil faisait partie de ses préoccupations. Ce qui, d’ailleurs, eu égard aux fonctions diplomatiques que M. Singaye occupait à l’époque, entrait dans le cadre normal de ses attributions.
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