Le premier pas du FMI

Premier signe encourageant pour le gouvernement d’union nationale du Zimbabwe, le Fonds monétaire international (FMI) reprend sa coopération après des années de mise au ban. Pour le moment, il ne s’agit que d’une « aide technique ».

Publié le 18 mai 2009 Lecture : 1 minute.

Pour avoir accès à la manne financière, le Zimbabwe devra faire encore quelques efforts. D’abord, apurer sa dette extérieure : pas moins de 133 millions de dollars dus au FMI, une broutille comparée au 1,1 milliard de dollars qu’il doit à la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. Ensuite, mettre un peu d’ordre à la Banque centrale, dont le gouverneur, Gideon Gono, est de plus en plus contesté.

Le Parlement, dominé par le Mouvement pour le changement démocratique de Morgan Tsvangirai, le Premier ministre d’opposition, a demandé une commission d’enquête sur les agissements de ce haut fonctionnaire, très proche du président Mugabe. Il est en effet soupçonné d’avoir siphonné les comptes d’institutions, de sociétés privées et de particuliers pour procurer des devises étrangères au clan du chef de l’État.

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Le retour du FMI, malgré ces graves entorses à la bonne gouvernance et l’état catastrophique de l’économie nationale, revêt une importance symbolique. Il encourage les autres bailleurs à faire un effort en faveur du Zimbabwe sinistré. L’Afrique du Sud et le Botswana, les deux pays les plus riches de la région, se sont engagés à prêter de l’argent à leur voisin, soit par un prêt d’État à État, soit par l’intermédiaire de banques privées.

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