Ces dauphins dont on parle…

La succession n’est pas ouverte. Le seul, pour l’instant, à s’être déclaré candidat à la prochaine élection présidentielle prévue courant 2012, c’est… Omar Bongo Ondimba. On ne peut certes imaginer les candidats traditionnels de l’opposition, comme Pierre Mamboundou ou Zacharie Myboto, absents de l’échéance. Mais qu’en sera-t-il des éventuels postulants issus de l’entourage présidentiel et qui, déjà, se marchent sur les pieds ?

Publié le 18 mai 2009 Lecture : 1 minute.

Si aucun des membres de la galaxie Bongo n’a encore osé braver l’autorité du « patriarche » en claironnant qu’il y pensait « en se rasant le matin », quelques noms reviennent de manière insistante dans les conversations.

Certains ne ménagent pas leurs efforts pour occuper le terrain et faire passer l’idée qu’ils ont une stature de présidentiable. Au Gabon, ce projet passe par le contrôle des organes du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). Il faut aussi tisser des réseaux au sein des puissantes loges maçonniques qui ont pignon sur rue. Enfin, peser sur les médias et aussi – particularité gabonaise – sur des associations « culturelles » et des clubs de football.

la suite après cette publicité

Le nom le plus souvent cité est celui d’Ali Ben Bongo, 49 ans, fils du chef de l’État et ministre de la Défense, car on prête à son père, bien que celui-ci s’en défende, l’intention d’organiser une succession dynastique « à la togolaise ». On soupçonne « Ali Ben » de chercher à contrôler l’armée en plaçant ses hommes à des postes clés.

Le général Idriss Ngari, 63 ans, passé lui aussi par le ministère de la Défense, lui disputerait les sympathies de la troupe. Membre du gouvernement depuis quinze ans (il détient aujourd’hui le portefeuille de la Santé), le militaire retraité cornaque l’association Nkere Mpugu, au sein de laquelle de nombreux officiers et autres agents des « services », majoritairement issus du Haut-Ogooué, cultivent la fraternité et la fidélité au chef de l’État, tout en scrutant l’avenir du pays.

Reste une inconnue : pour qui Pascaline Bongo, 52 ans, directrice du cabinet du président, roulera-t-elle ? Devra-t-elle trancher entre son frère Ali et son compagnon Paul Toungui, 59 ans, ministre d’État chargé des Affaires étrangères, à qui l’on prête également le rêve de s’emparer des clés du Palais du bord de mer ?

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Le mystère Bongo

L’absence du chef

Ali Ben Bongo, au nom du père…

Contenus partenaires