Belloumi respire
Ex-gloire du football national, star absolue des années 1980, Lakhdar Belloumi était interdit de voyage à l’étranger.
Motif : il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis en 1990 par la justice égyptienne après une plainte déposée par Abdelmouneim Ahmed Abdelhadi, médecin des Pharaons, qui reprochait au joueur algérien de l’avoir agressé, le 19 novembre 1989, en marge d’un match opposant, au Caire, l’Algérie à l’Égypte, le blessant gravement à l’œil. Vingt ans après les faits, et à la faveur d’une intervention d’Abdelaziz Bouteflika auprès de Hosni Moubarak et d’une médiation menée par les comités olympiques des deux pays, la plainte a fini par être retirée. Interpol a informé, le 20 avril, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) de la levée définitive du mandat qui empêchait Lakhdar Belloumi de quitter son pays.
En bons négociateurs, les Égyptiens auraient obtenu une large compensation financière au profit du médecin plaignant. Moubarak a également mis à profit la volonté de Bouteflika de régler définitivement ce contentieux en obtenant l’engagement du président algérien à soutenir la candidature de Farouk Hosni, ministre égyptien de la Culture, à la direction générale de l’Unesco, lors des élections du 31 mai. Au grand dam de l’ancien chef de la diplomatie algérienne, Mohamed Bedjaoui, qui se présente à ce scrutin.
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