Les autres fronts

Publié le 28 avril 2009 Lecture : 1 minute.

SI LE QUARTIER GÉNÉRAL D’AL-QAÏDA AU MAGHREB ISLAMIQUE (AQMI), la tanière de son émir, Abou ­Moussab Abdelwadoud, et l’essentiel de ses troupes se concentrent dans le Djurdjura, la Kabylie n’est pas le seul casse-tête pour les responsables de la lutte antiterroriste. Deux autres régions nécessitent le maintien d’un dispositif militaire assez lourd : les zones 5 et 9, selon le découpage territorial d’AQMI.

La zone 5 se situe à l’est. Sous forme de triangle, elle s’étend des Aurès à la frontière tunisienne et s’étale jusqu’aux portes du Sahara à El-Oued. On estime à quelque deux cents le nombre d’activistes qui la sillonnent. Depuis le début de 2009, ce front a connu un regain d’activité terroriste, avec une nette progression des attentats à l’explosif contre les patrouilles de l’armée. Pour la seule région de Tébessa, on a déploré la mort d’une vingtaine de civils et autant de militaires. La zone 9 n’intéresse pas les seuls Algériens puis­qu’elle mord sur tout le Sahel (du Tassili à Tombouctou, au Mali, et de l’Adrar à l’Aïr, au Niger). Sous le comman­dement de Mokhtar Ben Mokhtar, alias Laouer (le Borgne), les djihadistes de la zone 9 – moins d’une centaine, mais présents sur une bande de 2 millions de km2 – sont en charge de l’approvisionnement des maquis en armes et en moyens de télécommunication et d’écoute. Les financements ? Toutes sortes de trafics : cigarettes, drogues (résine de cannabis marocain ou cocaïne colombienne) et kidnapping de touristes occidentaux dans le désert.

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Outre ces deux zones particulièrement sensibles, AQMI veut réactiver le front de l’Ouest, aux frontières avec le Maroc.

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