Les habits neufs de Rwasa
Le leader des Forces nationales de libération (FNL) a renoncé à la lutte armée, et son parti, dépouillé de ses attributs ethniques, est désormais officiel. Un pas vers la paix.
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Les différents médiateurs impliqués dans la résolution de la longue crise burundaise – elle remonte aux années 1990 – ont poussé un « ouf » de soulagement le 18 avril. Ce jour-là, à Rubira, près de Bujumbura, Agathon Rwasa, chef des Forces nationales de libération (FNL), la dernière rébellion du pays, a officiellement déposé les armes et reçu une carte de démobilisé. Selon un membre du Bureau des Nations unies au Burundi, « la communauté diplomatique est satisfaite car ce qui vient de se passer est l’aboutissement d’un long processus ».
Il a fallu de nombreuses années de négociations et beaucoup de pressions sur les protagonistes pour atteindre ce résultat. Étape décisive : le retour à Bujumbura, en mai 2008, d’Agathon Rwasa, cet homme de 45 ans qui s’était engagé dans la lutte armée vingt ans plus tôt avec, à l’époque, le Rwanda comme base arrière. Ce retour a permis de concrétiser l’accord de cessez-le-feu signé en 2006 si souvent mis à mal. Il a surtout poussé la rébellion (Parti de libération du peuple hutu, fondé en avril 1980), dirigée par Rwasa, à renoncer à son identité ethnique pour se muer en un parti politique agréé par le gouvernement. Un accord récent prévoit l’intégration de 3 500 de ses ex-combattants dans l’armée et la police. Prochain objectif pour les FNL : les élections générales de 2010.
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