Pourquoi TGV inquiète Paris

L’imbroglio malgache commence à préoccuper sérieusement l’Élysée et le Quai d’Orsay.

Publié le 27 avril 2009 Lecture : 1 minute.

L’analyse des autorités françaises est la suivante : l’ex-président Marc Ravalomanana, aujourd’hui en exil au Swaziland, ne doit pas – même s’il est toujours considéré comme légitime – rentrer à Antananarivo, où sa présence ne pourrait être que facteur de troubles graves, voire de guerre civile. Mais son tombeur Andry Rajoelina ne doit pas pour autant être autorisé à se présenter à l’élection présidentielle, qui sera organisée à l’issue d’une période de transition aussi courte que possible.

Pour bien signifier aux deux protagonistes cette position d’équilibriste, Nicolas Sarkozy a récemment dépêché son émissaire de l’ombre favori pour les affaires frança­fricaines auprès d’Andry « TGV » Rajoelina. Et Marc Ravalomanana, qui souhaitait se rendre à Paris pour y être reçu officiellement, s’est vu répondre qu’il n’y était pas attendu. Par ailleurs, les autorités françaises s’inquiètent de l’influence – réelle ou supposée – de la Libye auprès de TGV. Une note diplomatique interne signalait, il y a peu, que des conseillers mais aussi des financements libyens avaient été introduits auprès du nouveau président, via des proches de l’ex-chef de l’État Didier Ratsiraka. Info ou paranoïa ?

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Pour l’instant, le seul, à Paris, à tirer son épingle du jeu est l’ancien ambassadeur de France à Antananarivo, Gildas Le Lidec, écarté l’an dernier à la demande de Ravalomanana et sans affectation depuis. Il vient d’être nommé au ­Cameroun, en remplacement de Georges Serre.

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