Pourquoi TGV inquiète Paris
L’imbroglio malgache commence à préoccuper sérieusement l’Élysée et le Quai d’Orsay.
L’analyse des autorités françaises est la suivante : l’ex-président Marc Ravalomanana, aujourd’hui en exil au Swaziland, ne doit pas – même s’il est toujours considéré comme légitime – rentrer à Antananarivo, où sa présence ne pourrait être que facteur de troubles graves, voire de guerre civile. Mais son tombeur Andry Rajoelina ne doit pas pour autant être autorisé à se présenter à l’élection présidentielle, qui sera organisée à l’issue d’une période de transition aussi courte que possible.
Pour bien signifier aux deux protagonistes cette position d’équilibriste, Nicolas Sarkozy a récemment dépêché son émissaire de l’ombre favori pour les affaires françafricaines auprès d’Andry « TGV » Rajoelina. Et Marc Ravalomanana, qui souhaitait se rendre à Paris pour y être reçu officiellement, s’est vu répondre qu’il n’y était pas attendu. Par ailleurs, les autorités françaises s’inquiètent de l’influence – réelle ou supposée – de la Libye auprès de TGV. Une note diplomatique interne signalait, il y a peu, que des conseillers mais aussi des financements libyens avaient été introduits auprès du nouveau président, via des proches de l’ex-chef de l’État Didier Ratsiraka. Info ou paranoïa ?
Pour l’instant, le seul, à Paris, à tirer son épingle du jeu est l’ancien ambassadeur de France à Antananarivo, Gildas Le Lidec, écarté l’an dernier à la demande de Ravalomanana et sans affectation depuis. Il vient d’être nommé au Cameroun, en remplacement de Georges Serre.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- À Casablanca, la Joutia de Derb Ghallef en voie de réhabilitation
- Mali : ce que l’on sait de la disparition de Daouda Konaté
- En RDC, la nouvelle vie à la ferme de Fortunat Biselele
- Présidentielle en Côte d’Ivoire : la compagne de Tidjane Thiam sort de l’ombre
- Présidentielle en Côte d’Ivoire : la stratégie anti-fake news d’Alassane Ouattara