Le Cerveau de Kennedy


de Henning Mankell, éditions du Seuil, 402 pages, 22 euros.


Publié le 21 avril 2009 Lecture : 1 minute.

Louise Cantor est une Suédoise très contemporaine : sa vie s’éparpille entre son travail d’archéologue, ses amants, un mari disparu, un père solitaire. Le nouveau « roman noir » d’Henning Mankell commence quand la « catastrophe » s’abat sur cette existence en pointillés. Henrik, l’enfant unique, est retrouvé décédé dans son lit, en pyjama. Vraisemblablement suicidé. Pour Louise, ce n’est pas possible :
il dormait toujours nu… Commence alors l’enquête d’une mère qui cherche à savoir de quoi est mort son fils et découvre qu’elle ne le connaissait pas. 
L’enquête devient quête : entraînée en Afrique – Henning Mankell partage sa vie entre la Suède et le Mozambique -, Louise Cantor ouvre peu à peu les yeux sur le monde tel qu’il est. Cruel, injuste, dangereux. À Maputo, elle est confrontée à la prostitution, aux diplomates libidineux qui profitent de manière éhontée de leur statut, aux Organisations non gouvernementales qui cachent parfois des monstres d’inhumanité… « Je crois commencer à deviner la réalité de ce continent. Face à la pauvreté, des forces brutales étendent leur empire sans rencontrer aucune résistance », dit-elle, avant de comprendre que ces forces-là ne la laisseront jamais tranquille : « Je pensais les laisser derrière moi en quittant l’Afrique, mais je me suis trompée. » Amère découverte d’une réalité sordide.

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