Dorda succède à Koussa

Mouammar Kadhafi nomme l’un de ses plus fidèles lieutenants à la tête des services de renseignements extérieurs.

Publié le 21 avril 2009 Lecture : 1 minute.

Mouammar Kadhafi a ­choisi Abouzid Omar Dorda pour diriger l’Autorité de sécurité extérieure (Al-Amn al-Khariji). Ancien Premier ministre, Dorda, 65 ans, est surtout un proche du « Guide », dont il est l’un des hommes de confiance depuis une quarantaine d’années. Il faisait partie du premier groupe d’étudiants (il étudiait l’histoire) qui s’étaient ralliés à Kadhafi en 1969, lorsqu’il a pris le ­pouvoir.

Courtois, mais capable de positions tranchées dès qu’il s’agit de mettre en balance les intérêts de l’État et ceux des alliances tribales, Dorda a été sollicité par le « Guide » au cours des dernières années pour éteindre des foyers de tension. C’est ainsi qu’il fut dépêché par Kadhafi à Benghazi en 2006 pour y désamorcer une révolte populaire déclenchée par les abus et la corruption des potentats locaux des comités révolutionnaires. Par la suite et jusqu’à cette nomination, il a dirigé l’organisme d’État chargé de réaliser les projets ­d’habitat. La gestion des 3 milliards de dollars dont celui-ci est doté suscitait aussi les convoitises des chefs des comités révolutionnaires.

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Dorda succède à Moussa Koussa, à ce poste depuis 1996 et qui a pris, le mois dernier, la tête de la diplomatie libyenne, tout en se voyant adjoindre un vice-ministre chargé, lui aussi, de la sécurité extérieure, vraisemblablement pour des besoins de coordination.

Originaire de Rihaybat, sur la ligne séparant le plateau du Djebel Nefousa et le désert de roches rouges dans le Sud-Ouest, Dorda a commencé sa carrière dans les années 1970 comme gouverneur de province. Il sera tour à tour ministre de l’Agriculture, de l’Information et de la Culture, des Municipalités, de l’Économie, puis Premier ministre de 1990 à 1994. Il a aussi été vice-ministre des Affaires étrangères dans les années 1970 et représentant permanent de la Libye auprès des Nations unies, à New York, de 1997 à 2002. À ce poste, il a participé aux efforts diplomatiques visant à obtenir la levée des sanctions de l’ONU contre la Libye après les attentats de Lockerbie et contre le DC-10 d’UTA.

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