Transition, mode d’emploi

Publié le 21 avril 2009 Lecture : 1 minute.

La loi mauritanienne interdisant à un militaire d’être candidat à une élection, Ould Abdelaziz devait démissionner pour pouvoir se présenter à la présidentielle du 6 juin. Ayant remisé son béret vert, il ne pouvait conserver la tête du Haut Conseil d’État (HCE) : c’est parce qu’il appartenait à l’armée qu’il occupait ce poste. Le général Ould Ghazouani, numéro deux du HCE et missi dominici d’Aziz lors de nombreux rendez-vous diplomatiques (notamment en France), assurera l’intérim jusqu’au 6 juin. Le gouvernement nommé par la junte expédiera les affaires courantes durant cette transition.

Pour les antiputsch, invoquer le respect de la loi, comme le fait Aziz, n’est qu’une manœuvre pour maquiller son ambition : entériner le coup d’État. Même jugement quant à l’installation de Ba M’Baré, président du Sénat, à la tête de l’État, le 16 avril. La Constitution prévoit que le patron de la Chambre haute assure l’intérim en cas de vacance ou d’empêchement définitif du chef de l’État. Mais pour ceux qui continuent de se référer au « président Sidi Ould Cheikh Abdallahi », aucune de ces deux conditions n’est remplie. Natif du Gorgol – sur les rives du fleuve Sénégal –, Ba M’Baré, 62 ans, ancien directeur du Port autonome de Noua­dhibou et ministre des Pêches sous Maaouiya Ould Taya, sera néanmoins le premier Négro-Mauritanien à occuper le palais présidentiel.

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