La crise vue de Paris
À Paris, Kpatcha Gnassingbé n’a pas la cote. Des diplomates français sont même intervenus dans le passé pour conseiller au chef de l’État togolais d’écarter son frère du ministère de la Défense. Mais l’assaut du 12 avril contre le domicile de Kpatcha a tout de même surpris. Et, en haut lieu, on n’est pas loin de penser, comme l’UFC (Union des forces de changement) de Gilchrist Olympio, que « l’interpellation d’un citoyen, pour quelque motif que ce soit, est une opération de police judiciaire qui ne relève nullement de l‘armée, et encore moins de la FIR [Force d’intervention rapide] ». Surtout, les autorités françaises sont inquiètes pour la suite. « À la présidentielle de 2010, Faure va devoir affronter une opposition forte. Et là, il vient d’ouvrir un deuxième front… », lâche un connaisseur du dossier. D’autant que, sur le cas Olympio, les Français ont évolué. À l’époque de Jacques Chirac, l’opposant togolais était persona non grata. Mais, en septembre dernier, le secrétaire d’État français à la Coopération, Alain Joyandet, l’a reçu Rue Monsieur et a déclaré : « La France veillera à ce qu’aucun candidat sérieux ne soit empêché de se présenter comme Gilchrist Olympio l’avait été en 2005. » Une petite phrase qui en a agacé plus d’un à Lomé…
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