Politique

Publié le 15 avril 2009 Lecture : 1 minute.

En arabe, « politique » se dit siyâsa. L’étymologie du mot est intéressante : la siyâsa, à l’origine, c’est l’art du palefrenier, l’art de s’occuper des chevaux, de les dominer. Est-ce à dire qu’on doit mener les hommes comme on mène les bourrins ? Est-ce pour cette raison que la démocratie a tellement de mal à s’imposer dans les pays arabes ? Il n’est pas interdit de poser la question.

Quant à l’expression « sâsat al arab », qu’on entend souvent sur les ondes pendant les bulletins d’information, elle signifie aussi bien « les politiciens arabes » que « les garçons d’étable arabes ». Qui doit se sentir insulté ? La question ne sera pas posée…

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Mais qu’en est-il du français ? Maréchal, le plus haut grade militaire, vient de l’ancien francique marhskalk, lui-même issu du germanique marcal, composé de marc signifiant « cheval » et de al signifiant « préposé », le tout désignant un domestique chargé de soigner les chevaux.

Les palefreniers ont donc fait une belle carrière. En arabe, ils sont devenus politiciens. En français, ils ont atteint la plus haute dignité militaire. Qui a fait la meilleure affaire ?

Pour nous, pauvres pékins, la bonne question est : vaut-il mieux que les palefreniers s’occupent de leur étable ou de tout le pays ? Voir la Guinée, voir Madagascar…

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