Quand la musique est bonne
Procurez-vous sans attendre Woman in Love, le second album de la chanteuse ghanéenne Sophia Nelson ! À mi-chemin entre la salsa de Maraca et l’acid jazz de James Taylor Quartet (JTQ), ce puissant opus latin funk n’est pas destiné aux fins de soirée moroses. Le titre emprunte certes au tube sirupeux de Barbara Streisand, mais la comparaison s’arrête là. Heureusement.
Arrangés par Sophia Nelson en personne, les onze morceaux soigneusement travaillés invitent à la danse. La voix de l’ancienne choriste de Céline Dion, de Johnny Hallyday ou d’Africando est soutenue par des cuivres impeccables et la guitare relevée de Jacky Arconte (Michel Polnareff, Manu Dibango). La rythmique est brillante malgré une basse peu privilégiée par la prise de son. Quant aux claviers, ils tiennent pour l’essentiel dans la coloration de cet album que l’on pourrait résumer par le morceau « Caribbean Funk ».
Six ans après Lotty, Sophia Nelson se dit amoureuse. Elle n’en est pas moins révoltée. Ses textes sont forts, et ses messages dénonçant notamment l’exploitation sexuelle des enfants des bidonvilles tranchent singulièrement avec la chaleur et l’optimisme festif de sa musique. Quand la bonne musique rejoint un noble combat, la réussite peut être qualifiée de totale.
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